Surcapacité de Raffinage en France ?

Surcapacité DE RAFFINAGE en Europe ? Oui, mais pas en France ! ! 

Lors du CCE annuel Total « STRATEGIE » de la branche « Raffinage-Chimie » (RC), qui s’est tenu le 8 décembre 2014, le cabinet d’expertise APEX  a présenté les résultats de son étude, menée d’après les chiffres et informations transmis par le Groupe TOTAL.

Cette étude s’est révélée oh combien instructive puisqu’elle  a clairement mis en évidence ce qui est dénoncé depuis fort longtemps. Ainsi, alors que l’on nous rabâche continuellement les problèmes liés aux surcapacités de raffinage en Europe et en France, justifiant par là le désengagement sur le sol français et la fuite en avant vers l’étranger, l’analyse APEX invalide cet argument, clé de voûte de la stratégie des pétroliers.

En effet la vérité est toute autre :

  • La France ne produit que 70% de sa consommation en produits pétroliers et doit faire acheminer les 22 Millions de Tonnes restants de l’étranger ! La France est donc le plus gros importateur européen avec 30% de sa consommation, loin devant l’Allemagne, 2ème importateur européen avec 7%, et la Grande-Bretagne au 3ème rang avec seulement 1% d’importation.
  • Quant aux autres pays de l’Union ils sont eux excédentaires, avec en première position les Pays-Bas qui ont produit 229% de leur consommation pour 2013, ou encore la Belgique 138%.
  • Paradoxalement la France est également le pays qui a le plus fortement réduit ses capacités de raffinage depuis 2009 (-21,6% contre -6,7% en Europe) alors que notre consommation n’a reculé que de 6,1%.

Pour exemple, en fuyant la France et son régime social, TOTAL peut raffiner à moindre coût à l’étranger (coût du travail et normes écologiques au rabais) et importer le tout dans notre pays. Le Groupe Total s’assure ainsi de meilleures marges et toujours plus de profits, qui ne sont pas réinvestis pour mettre à niveau l’outil de raffinage en France .

Mais le démantèlement programmé de l’industrie pétrochimique française n’est pas fini. Après les cessions de Bostik, TotalGaz, la fermeture partielle de Carling, du PTL et la fermeture annoncée de l’unité Butyl à PJG.

Ainsi vous pouvez réaliser à quel point l’économie pétrolière est soumise aux aléas de l’économie internationale et combien les suppressions de poste dans les sites n’ont qu’un impact marginal sur les résultats, en comparaison des coûts prépondérants comme ceux du brut ou de l’énergie, etc.

L’adéquation de l’outil français du raffinage (fond du barril, essences soufrées, bio-carburants, …) permettrait d’amortir ces fluctuations mondiales et les cycles de l’économie pétrolière et pétrochimique.

Pourquoi ce qui fonctionne en Belgique, Pays-bas, etc. ne fonctionnerait pas en France ?

Mouvement de grève du M2E

Le deuxième mouvement de grève du secteur M2E à pris fin ce jour à 14h00. Les salariés se sont  une nouvelle fois mobilisés en nombre. Le syndicat FO est dans l’attente d’une date pour rencontrer la direction de la raffinerie, en espérant que le message passé par les salariés depuis deux semaines  » pas de détérioration des conditions de travail, pas d’augmentation de la charge de travail,  sauvegarde de l’emploi (CDI et CDD) et travail en sécurité » a bien été entendu. Les salariés grévistes et leurs représentants ont menés ce mouvement de grève de manière exemplaire.Nous noterons que du coté de de certains responsables, des déviations ont été notées : Intimidation des salariés, déviations sur le respect du protocole de grève, etc. Le syndicat FO va remonter à la direction et qui de droit toutes les déviations notées lors de ce mouvement de grève (purge des bacs alimentant le steam  avec l’impact sur l’intégrité des équipements, intimidations, sous-effectif, etc.)

Nous vous tiendrons informé de la suite….

 

Mouvement de grève au M2E

A la relève de 14h00, 90% des salariés postés se sont déclarés grévistes.

Notre organisation syndicale va rencontrer en début de semaine la direction

Mouvement de grève M2E

Depuis hier soir 22h00 les salariés du M2E sont en grève, avec comme revendication :

« Nous exigeons et demandons l’annulation immédiate de la réorganisation sur l’unité M2E (détérioration des conditions de travail, augmentation des charges de travail, impact sur la sécurité des salariés, etc.) »

Le mouvement est bien suivi par les salariés à la journée et postés.
Les salariés restent mobilisés et déterminés.

Déclaration FO CCE du 16 décembre 2014

Monsieur le Président,

L’organisation syndicale FO tient à vous alerter sur plusieurs points :

L’entretien des équipements n’est plus la priorité pour Exxon Mobil, une seule chose compte aujourd’hui, atteindre des objectifs en matière de réduction des coûts. Cela fait plusieurs mois qu’il y a des problèmes de fiabilité  (4C100, finition PE, finitions élastomères, Ligne 8 ATS, etc.) et que fait la direction ?

Lors du dernier IM pour tenir des objectifs de coûts et de délais, la révision de plusieurs équipements ont été reportés à une date ultérieure malgré les recommandations de personnes compétentes. Aujourd’hui le Steam est à l’arrêt du fait de la casse d’équipements non révisés pendant l’IM (C1201, VCM 1124). Les salariés sont écœurés de la direction du site, qui par ces mauvaises décisions, met la pérennité même du site en danger.

Sur L’IM tous les salariés se sont démenés pendant des semaines pour redémarrer les unités en temps et en heure, fatigués ils vont repartir pour des opérations qui n’auraient pas du exister. Pour récompenser le travail de tous les salariés la direction impose un certain nombre de PI par Buisness Unit.

La sécurité des salariés et de nos installations est soit disant la priorité d’Exxon Mobil qui se réfugie derrière des indicateurs sécurités qui ne reflètent pas l’outil de travail, son niveau de sécurité et la réalité du terrain. Ils donnent l’illusion que tout va bien chez ExxonMobil. Des incidents se répètent trop souvent, leurs gravités augmentent.

Les réorganisations à répétition dégradent les conditions de travail des salariés et surchargent les postes de travail à des niveaux inacceptables. Les salariés font beaucoup d’efforts dans l’apprentissage et l’adaptabilité sans aucun retour. Certains sont récompensés et d’autres pas, pour respecter un accord de reconnaissance qui est construit pour donner le minimum aux salariés.

La direction Exxon Mobil a mis en place l’austérité en ce qui concerne la rémunération et les acquis sociaux des salariés (les salaires 2015, le temps de travail), malgré le signe fort passé aux actionnaires en mai 2014. L’accord sur les retraites sera-t-il encore une baisse des acquis sociaux ?

FO demande la réouverture de la négociation salariale, vu que pour la majorité des salariés le compte n’y est pas. Soyez conscient M Le président que les salariés restent déterminés, car ils en ont marre de se serrer la ceinture alors que les rémunérations aléatoires augmentent pour nos dirigeants.